Du 23 au 25 novembre 2011, à l’invitation de l’Université Libre de Bruxelles et du réseau de coordination d’EUTIC, Communautique se rendait à Bruxelles présenter ses travaux de recherche au 7e colloque international d’EUTIC11 qui s’interrogeait cette année sur le thème de la «Transformation des organisations, (de l’) évolution des problématiques et (des) mutations fonctionnelles». Réunissant des décideurs politiques, des enseignants, des chercheurs, des praticiens, des informaticiens, des spécialistes des médias, des industriels, ainsi que des membres de la société civile, ce colloque est, depuis 2005, un lieu de rassemblement pour des centaines de participants issus de tous les continents autour des enjeux des technologies de l’information et de la communication.

La communication de l’équipe de recherche, intitulée «Raconter l’expérience et comprendre les pratiques : une écologie de l’inclusion numérique» portait sur la dystopie organisationnelle de l’inclusion numérique au Québec. Ce fut l’occasion de discuter et de confronter le chantier réflexif que nous nommons écologie numérique développé dans le cadre des travaux de recherche ainsi que de présenter les résultats du projet Intech Québec.

À travers ce projet de recherche, l’équipe expose le paradoxe constitutif de la notion d’inclusion numérique par les organisations sociétales, une approche trop souvent partielle et qui peine à s’aventurer au-delà du concept d’environnement socio-technologique. La réponse porte essentiellement sur l’accès ou l’utilisabilité comme solution unique aux besoins spécifiques des utilisateurs en situation de handicap. Le travail de recherche souligne toutefois que des efforts sont consentis notamment à la nécessité de l’accès à l’information ou à l’accessibilité. Reste que ces hypothèses sembles perfectibles. Mené depuis 2008, le travail de recherche a montré que certains obstacles se situent aussi au-delà de la capacité technique à utiliser ou même à accéder aux TIC. Ainsi, envisager le rapport des organisations sociétales face à l’exclusion numérique des personnes handicapées, c’est avant tout créer des espaces de réflexion et nourrir des discussions propres à (re)considérer le regard ontologique et idéologique de l’inclusion numérique.