Contexte

2002-2003

L’introduction et la prolifération des nouvelles technologies de l’information et des communications ont provoqué de nombreux changements dans le portrait de la société québécoise mais également une marginalisation des personnes moins nanties et un retard dans le développement technologique de certains organismes communautaires. Afin de combler ce que l’on appelle le « fossé numérique », une économie sociale des nouvelles technologies de l’information émerge actuellement. Plusieurs centaines d’organismes, de coopératives et d’associations oeuvrent actuellement dans ce secteur, offrant des services de formation et de soutien technique à des coûts abordables dans toutes les régions du Québec.

Objectifs

L’entente conclue entre COMMUNAUTIQUE et le Ministère de l’Industrie et du Commerce du Québec en 2002-2003 consistait à évaluer le potentiel d’un regroupement sectoriel en technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette étude découlait de plusieurs demandes soumises à COMMUNAUTIQUE à cet effet par des organismes qui entrevoyaient par ce projet l’occasion de soutenir le développement et la démocratisation des TIC au Québec.

Cette étude constituait une première démarche essentielle pour vérifier les besoins des organismes concernés et pour sonder leur intérêt à voir un tel regroupement s’implanter. Les différentes activités liées à cette étude ont permis de franchir les étapes suivantes :

  • Vérifier la pertinence de mettre en place un réseau formel d’entreprises d’économie sociale en TIC
  • Élaborer un rapport sur la faisabilité du regroupement d’entreprises d’économie sociale dans le domaine des TIC et les principales caractéristiques d’un tel réseau
  • Concevoir un plan d’action découlant des conclusions du rapport

Suite aux consultations menées à l’hiver 2003, COMMUNAUTIQUE a déposé en mars dernier, un plan d’action qui reflétait les besoins exprimés, les coûts potentiels d’un tel regroupement et l’échéancier selon lequel le projet pourrait se développer.

L’étude de faisabilité constituait ainsi la première étape d’un projet qui s’est avéré porteur d’espoir pour l’ensemble des acteurs de l’économie solidaire des TIC impliqués dans la démarche et qui souhaitent que le projet se concrétise dans un avenir rapproché.

Suivi des recommandations

Les résultats produits par les consultations indiquaient que ce regroupement sectoriel constituerait une valeur ajoutée pour la communauté et permettrait à chaque membre de devenir un acteur important dans son domaine et d’être reconnu à ce titre. Ces rencontres ont permis d’aborder plusieurs thèmes, dont les avantages de voir un tel regroupement s’implanter, ses valeurs et sa mission et les services qui seraient offerts aux membres.

Les discussions tenues lors de ces consultations ont également permis de dégager un consensus sur trois axes fondamentaux :

  • L’importance de doter le secteur des TIC solidaires d’une représentation officielle et de compter sur la force du nombre pour augmenter leur pouvoir de négociation ;
  • Le partage d’expertise et d’information entre les membres par le biais d’outils tels que des répertoires des ressources, un portail Internet, une base de données commune, des communications internes…
  • La possibilité de construire un pont entre le milieu communautaire et celui de l’économie sociale. Il a été fort intéressant de constater que ce désir était partagé également entre les deux groupes qui y voyaient l’occasion de trouver un terrain d’action commun où les expertises se complèteraient plutôt que de se concurrencer.

Si des éléments fondamentaux ont pu être dégagés tant au niveau de la mission que des services offerts, les modalités d’adhésion au regroupement demeurent à être discutées. Les participants ont également estimé que des discussions ultérieures étaient requises afin de raffiner le projet et d’identifier les besoins des futurs membres avec plus de précision. La recommandation formulée à cet effet lors de consultations stipulait qu’une rencontre supplémentaire était souhaitée avant la fondation du regroupement.

Poursuite des consultations

Un regroupement viendrait soutenir le développement et la consolidation des ressources qui émergent de ce nouveau secteur d’activités en économie sociale. Le regroupement, tel qu’il a été imaginé par les personnes qui ont investi de leur temps dans la réflexion initiale, prendrait la forme d’un réseau d’échange et de services qui rayonnerait dans toutes les régions du Québec. De plus, il permettrait aux régions moins favorisées et plus éloignées des grands centres urbains de faire connaître leurs besoins pour ainsi réduire la fracture numérique qui divise le monde urbain et le monde rural.

Le projet ayant obtenu un grand succès auprès des personnes consultées lors de l’étude de faisabilité, il était justifié et attendu que la démarche se poursuive. En effet, plusieurs participants aux consultations ont exprimé le désir de s’impliquer dans le démarrage du regroupement sectoriel en technologies de l’information et de la communication pour encadrer les démarches administratives mais également pour valider une structure de base et approfondir les discussions sur l’énoncé de mission, les conditions d’adhésion des futurs membres et le financement.

COMMUNAUTIQUE entend poursuivre une deuxième étape à ce projet afin de réunir à nouveau les acteurs de l’économie sociale des TIC au Québec pour une nouvelle consultation que nous souhaitons pouvoir tenir en 2004.

COMMUNAUTIQUE a déposé une nouvelle demande d’aide financière pour franchir cette nouvelle étape du projet. Cette rencontre regroupera les acteurs de l’économie sociale des technologies de l’information et de la communication qui ont manifesté leur intérêt à s’impliquer dans le développement du projet et des acteurs représentatifs des régions du Québec qui n’ont pu participer aux précédentes rencontres.